Elodie, entre tatouage et recyclage créatif : l’histoire de Rinkin

Nohô

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On Thursday 10 April 2025 at 10:40

Tatoueuse passionnée, designer de formation et sportive dans l’âme, Élodie a lancé Rinkin, un projet original d’upcycling de voiles de kite en vestes et sacs. Entre créativité, écologie et amour de la glisse, elle nous raconte son parcours et l’histoire de cette aventure bretonne  (tu peux également retrouver sur Le Mag Nohô une interview d’un hôte passionné par la moto qui a des rêves de Dakar,  une interview d’une hôte passionnée par la voile avec pour objectif une mini transat ou un passionnée des arts aériens directement sur notre blog). Nous lui avons posé cinq questions pour mieux comprendre son parcours et ce qui la motive à toujours aller plus loin.

Peux tu te présenter ?

Je suis Élodie, tatoueuse depuis 2019. À la base, je suis designer produit.

D’où t’est venue l’idée de lancer Rinkin ?

Rinkin, ça veut dire “requin” en breton. L’idée m’est venue quand j’ai commencé le kitesurf. Je me suis demandé ce que devenaient les ailes une fois qu’elles n’étaient plus utilisées, et j’ai découvert que la plupart des gens les stockaient simplement dans leur garage, sans rien en faire.
En cherchant un peu, j’ai vu qu’il existait quelques accessoires fabriqués à partir de ces voiles — des pochettes, des petits objets — mais rien de plus ambitieux comme des vêtements. Du moins, pas en France. J’ai vu quelques exemples à l’étranger, et comme je suis designer produit, je me suis dit : “Pourquoi ne pas essayer de faire quelque chose avec ça ?”
J’ai commencé à faire des prototypes, en parallèle de mon activité de tatoueuse. Le projet a pris du temps à se développer, on a fait pas mal de modifications. Aujourd’hui, on arrive enfin à la version finale : des vestes disponibles en deux tailles, et un modèle de sac banane. L’objectif est de commencer à les commercialiser cet été.

Comment arrives-tu à t’organiser entre ces deux activités ?

Comme je ne fais pas la couture moi-même, je travaille avec une couturière. Il y a donc parfois  plusieurs mois d’attente entre deux étapes. Pendant ce temps, je continue à tatouer, et je m’adapte à son rythme. C’est un équilibre à trouver entre les deux métiers.

Quelle est, selon toi, ta plus belle création jusqu’à maintenant ?

Ma pièce préférée, c’est la veste qu’on a faite pour moi, plus précisément le troisième prototype. J’ai vraiment pris le temps de choisir les couleurs, les découpes, tout a été pensé en fonction de ce que j’avais envie de porter.
J’adore ce moment où je déplie toutes les ailes par terre, je regarde les motifs, les textures, je choisis des morceaux précis et je les découpe… C’est un vrai plaisir !  J’en mets de partout, c’est un joyeux bordel  (rires).

Tu nous parlais d’un lancement cet été. Tu peux nous en dire plus ?

Oui, pour l’instant, le site sert surtout de vitrine, mais les réseaux sociaux sont un peu plus actifs. On prévoit de sortir une dizaine de vestes et une vingtaine de sacs bananes.
La suite du projet, ce sera de la semi-mesure : soit les gens nous confient leurs propres ailes, et on leur fait une veste semi-mesure, c’est à dire que le modèle reste le même, seul les couleurs sont adaptables, soit ils viennent à l’atelier choisir parmi les couleurs et les morceaux qu’on a déjà. Le but, c’est vraiment de proposer de l’upcycling personnalisé, unique.

En ce moment, je travaille aussi sur une collaboration avec Les Voiles de Mada, une asso dans le Sud qui récupère les ailes de kite pour en faire des voiles de bateaux envoyées à Madagascar. De leur côté, ils n’utilisent qu’une partie des ailes, moi je me sers des parties qui sont non utilisables pour les voiles de bateau. C’est du recyclage de recyclage ! J’ai déjà reçu deux colis de 15 kilos, c’est génial pour la matière première.

Le kite, c’est devenu une vraie passion ?

À la base, je faisais du roller derby et je vivais à Lyon. Quand je suis arrivée en Bretagne en 2019, j’ai eu envie de me tourner vers les sports nautiques. Mon père faisait beaucoup de planche à voile quand j’étais petite, donc j’ai commencé par là, puis un peu de surf…Je débute encore en surf, mais le but, c’est de se faire plaisir avant tout ! Finalement, je me suis lancée dans le kite.
Aujourd’hui, je continue le roller, je fais aussi de l’apnée, de la piscine, un peu de tout.

A retenir

Avec Rinkin, Élodie allie passion, engagement écologique et sens du design dans un projet aussi original que personnel. Inspirée par la mer, les matières et la liberté de créer, elle redonne une seconde vie aux ailes de kite avec style et sens. Entre tatouage et recyclage textile, elle nous prouve qu’on peut conjuguer créativité et conscience, avec une bonne dose de fun en prime. “J’adore poser toutes les ailes au sol, choisir les couleurs, les formes… et créer des pièces uniques. C’est là que la magie opère. »

🏃‍♀️💪 Un grand merci à elle qui s’est prêtée au jeu de cette petite interview !
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