Bombe de peinture à air comprimé : l’innovation durable de notre Nomade Thomas, fondateur de Be Morpho

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On Wednesday 01 October 2025 at 12:04

Bombe de peinture à air comprimé : l’innovation durable de notre Nomade Thomas

La bombe de peinture à air comprimé est une révolution dans un secteur industriel figé depuis des décennies. Grâce à une technologie propre, sans gaz inflammable ni solvants toxiques, Thomas, jeune entrepreneur de 26 ans, propose une alternative durable et innovante. Fondateur de la marque Be Morpho, il nous raconte son parcours, de l’ingénierie à l’entrepreneuriat, en passant par trois ans de R&D pour repenser l’aérosol.

Peux-tu te présenter rapidement ?

Je m’appelle Thomas, j’ai 26 ans. J’ai grandi dans une famille d’industriels et d’entrepreneurs, et dès la fin de mes études, j’ai sauté sur l’opportunité de créer ma propre société. C’est ainsi que l’aventure Be Morpho a commencé.

Quel est ton parcours professionnel ?

J’ai étudié la mécanique, je suis ingénieur en génie mécanique, puis j’ai complété ma formation par une école de commerce, spécialisée en entrepreneuriat.

Même si ce ne sont pas des « études » à proprement parler, je considère que mes premières années professionnelles ont été de véritables années d’apprentissage sur le terrain. J’ai beaucoup appris en rencontrant des experts, en posant des questions, en lisant des articles, des thèses, des brevets…

D’ailleurs, aujourd’hui, j’aimerais presque retourner à l’école : je serais bien plus investi qu’à l’époque, car j’aurais le sentiment de travailler pour moi-même.

Tu as monté ta boîte directement après tes études ?

Oui ! J’ai fondé Aerosolution en juin 2023, après plus de trois ans de développement technologique. L’objectif : réinventer la bombe de peinture. Aujourd’hui, toutes les bombes fonctionnent avec la même technologie, à base de gaz inflammables (butane, propane) et de peintures solvantées : c’est toxique, dangereux, et interdit en intérieur.

Moi, j’ai cherché à éliminer ces problèmes en remplaçant :

  • le gaz inflammable par de l’air comprimé (inodore, ininflammable, respirable)
  • les solvants par des peintures à l’eau, en phase aqueuse, donc non toxiques

Et tout ça, dans un format identique à celui d’un aérosol classique.

D’où t’est venue cette idée de bombe de peinture à air comprimé ?

Je viens d’un milieu industriel spécialisé dans la distribution d’aérosols et de bombes de peinture. En grandissant, j’ai eu accès à un laboratoire, à des experts, à un environnement propice à l’expérimentation.

L’idée m’est donc venue naturellement, à la croisée de :

  • mon expérience familiale
  • mon envie de faire mieux
  • et d’une réflexion écologique et sociale plus alignée avec les enjeux d’aujourd’hui

Ce marché n’a pas évolué depuis l’après-guerre : il était temps de proposer une nouvelle génération de bombes de peinture.

Est-ce que tu utilisais toi-même des bombes de peinture avant ?

Non, ce n’est pas un hobby à la base. Je ne suis pas graffeur ni artiste. Si j’étais parti d’un usage personnel, j’aurais sans doute créé un produit pour mon usage.

Là, j’ai pensé la bombe de peinture comme un produit industriel :

  • en tenant compte de la fabrication
  • des contraintes de prix
  • des matériaux
  • du temps d’application

Je pense être aujourd’hui le premier utilisateur de ma propre technologie, mais j’ai conçu le système pour répondre à des besoins bien plus larges que les miens.

Ta bombe de peinture est-elle brevetée ?

J’ai effectivement déposé des brevets pendant mes recherches, mais aujourd’hui je protège surtout mon travail par le secret de fabrication et la formulation. C’est tout un écosystème technique que j’ai mis au point.

Et franchement, si d’autres commencent à proposer des bombes à air comprimé, je le verrais comme un bon signe ! Cela voudrait dire qu’on avance collectivement vers des solutions plus saines et plus responsables.

Mais mon objectif final, c’est de résoudre le vrai problème : aujourd’hui, une fois vide, une bombe de peinture est jetée.
Même bien recyclée, elle génère beaucoup de déchets.
Mon rêve ? Créer un système de recharge. C’est encore en développement, mais on y travaille.

Où peut-on se procurer tes bombes de peinture à air comprimé ?

Aujourd’hui, les bombes sont disponibles en précommande sur Ulule et bientot notre site officiel.
Notre marque s’appelle Be Morpho, en référence au papillon bleu. Je voulais sortir du cadre industriel froid, impersonnel. Le morpho symbolise la nature, la légèreté et l’air — tout ce que représente notre bombe.

On est aussi en discussion pour une distribution physique. Côté usages, la technologie est actuellement optimisée pour le DIY, la rénovation de meubles, et les arts créatifs. Je travaille aussi sur une version spécifique pour les graffeurs, qui ont des besoins très techniques.

Tu te considères un peu comme un chercheur finalement ?

Oui, totalement. Même si je ne fais pas de l’art au sens classique, je me sens proche des artistes :

  • on partage le même processus de création
  • on part de rien pour recréer un univers, une structure, une logique

Et finalement, l’entrepreneuriat est assez similaire à une œuvre d’art :

  • tu dois réinventer un système
  • penser à tout : juridique, financier, marketing…

Ce que je trouve plus difficile en revanche, c’est la gestion pure. Il faut être rigoureuxstable, capable de gérer les hauts et les bas de la vie d’une entreprise. Mais cette pluralité de sujets, c’est ce qui me passionne.

A retenir

Avec Be Morpho, Thomas ne s’est pas contenté d’innover : il a réinventé la bombe de peinture en tenant compte des enjeux écologiquessociauxindustriels et créatifs.

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