from Nohô
On Monday 20 January 2025 at 14:15
Aujourd’hui, la Team Nohô a eu le plaisir de s’entretenir avec une passionnée de voile ! (tu peux également retrouver sur Le Mag Nohô une interview d’une hôte passionnée par le sport et la nutrition, une interview d’une hôte passionnée par le monde associatif ou un passionné de kitesurf directement sur notre blog). Nous avons pu lui poser les questions suivantes.
Moi, c’est Margaux, j’ai 28 ans et je suis navigatrice. En parallèle, je travaille en tant qu’ingénieure dans la création de start-up pour le CNRS. J’ai commencé la voile en compétition à l’âge de 14 ans, et depuis, je n’ai jamais vraiment arrêté. Depuis un an, je me consacre à la course au large. J’ai acheté un bateau, un mini 6,50, pour participer à des courses, notamment la Mini Transat, une course en solitaire sans assistance.
La course au large est un sport assez unique. Elle mélange aventure et compétition. On participe à des courses qui durent de 1,5 jour à 15 jours, comme la traversée de l’Atlantique. Pendant ce temps, on est seul sur le bateau, qu’il fasse jour ou nuit, avec peu ou beaucoup de vent. C’est un véritable défi : on donne tout pour être le meilleur.
Ce que j’adore, c’est la richesse et la variété de cette discipline. C’est à la fois physique, car le bateau est toujours en mouvement et les manœuvres sont intenses, et stratégique, puisqu’il faut lire la météo, anticiper, et toujours avoir un coup d’avance. Enfin, il y a l’aspect mental, car sur une course de plusieurs jours, il faut garder le cap, rester concentré, et ne jamais lâcher pour gagner chaque mètre.
J’ai grandi en région parisienne, mais mes parents étaient passionnés de bateau. Nous partions souvent en vacances en Bretagne pour faire des croisières. C’est grâce à ma grande sœur et ses amis que j’ai commencé la voile en rejoignant un club à Enghien-les-Bains. J’ai débuté en régate sur un dériveur, l’Open Bic, avant de passer rapidement au 420.
Au début, c’était compliqué, car je partais de loin par rapport aux autres enfants qui avaient commencé plus tôt. Mais avec du travail, j’ai progressé et intégré le pôle d’entraînement du Havre avec mon équipière. Ensemble, nous avons participé à trois championnats du monde et un championnat d’Europe jeune. En 2015, nous avons décroché un top 10 au mondial.
Pour concilier études et sport, j’ai intégré l’INSA de Rouen en section sportive de haut niveau. J’ai continué le 420 puis le match racing, une discipline où deux équipages s’affrontent en duel. J’étais à la barre, et cela m’a permis de naviguer sur le circuit international, avec des étapes en Europe, à Shanghai ou aux îles Vierges américaines.
Quand le Covid est arrivé, c’était aussi la fin de mes études. J’ai suivi un cursus en gestion de projet et innovation à Paris avant de me lancer dans la vie professionnelle. Mais rapidement, l’envie de me réinvestir dans un projet sportif est revenue. J’ai découvert les mini 6,50, et ça a été le déclic. En août 2023, j’ai acheté mon bateau et participé à ma première saison en 2024. J’ai eu de beaux moments, avec une victoire, deux podiums, et des navigations en Atlantique et en Méditerranée. J’ai même traversé entre Palma de Majorque et Melilla, sur la côte marocaine.
Il y en a plein, mais les moments magiques restent ceux où, en pleine course, on assiste à un coucher ou un lever de soleil avec des couleurs incroyables, ou lorsqu’un dauphin apparaît à côté du bateau. Ces instants nous rappellent à quel point nous avons de la chance.
Je fais de la préparation physique pour être en forme sur les courses. Je me suis aussi mise au kitesurf, mais je manque de temps pour pratiquer régulièrement. J’aimerais aussi faire plus de ski à l’avenir.
Mon grand projet, c’est donc la Mini Transat, une traversée de l’Atlantique en solitaire, sans assistance, sur les plus petits bateaux de course au large, les mini 6,50. C’est une course en deux étapes : la première jusqu’aux Canaries, puis la grande traversée jusqu’en Guadeloupe, avec un départ des Sables-d’Olonne.
Tout est à gérer soi-même : il n’y a aucun moyen de communication, sauf une radio à portée limitée pour échanger brièvement avec les concurrents proches. Cette course est un véritable tremplin pour la course au large professionnelle. Elle ouvre la porte à des projets sur des supports plus grands, comme le Figaro ou les Class40.
En 2024, j’ai validé toutes les qualifications et minima pour la Mini Transat. Cependant, il y a parfois plus de candidats que de places, alors j’espère une participation en 2025 sinon ça sera en 2027. Je cherche dès maintenant des sponsors pour m’aider à réaliser ce rêve.
En tant que compétitrice, mon objectif est clair : performer. En 2023, sur 90 participants, il y avait 13 femmes, mais aucune femme n’a jamais gagné cette course. Cela me motive encore plus : ce serait incroyable de changer ça !
Margaux, avec ses projets ambitieux et son énergie, mérite qu’on la suive. Retrouvez-la sur Instagram : @margotvennin. Un grand merci à elle qui s’est prêtée au jeu de cette petite interview !
Si toi aussi tu souhaites rejoindre Nohô pour montrer ton univers que cela soit un métier, un sport ou une passion, tu es le bienvenu. L’inscription et la création d’annonce sont gratuites !
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